vendredi 17 février 2012

Atelier du jeudi 16 février

Les élèves ont pu discuter avec le député de Seine-et-Marne M. Guy Geoffroy (UMP). Nous avons regretté que seuls quelques-uns osent prendre la parole, et que les questions n'aient pas été plus polémiques, ce qui aurait certainement nourri le débat.

M. Guy Geoffroy a commencé par une introduction d'une demi-heure sur les fonctions de député :
- une fonction de représentation de la nation
- une fonction législative
- une fonction de contrôle de l'exécution de la loi.

Puis il a développé les réponses aux questions préparées par les élèves.

1) Quels rapports entretient Guy Geoffroy avec M. de Villepin ? Des rapports amicaux.

2) Quelle est la position de Guy Geoffroy dans le débat sur la réforme des parrainages (signatures) ?
Après avoir rappelé les termes du débat, le député a répondu qu'il lui semblait normal qu'un soutien républicain soit public, par respect pour les électeurs, et qu'on ne pouvait changer les règles en cours de route.

3)  En tant que député de terrain, privilégie-t-il les citoyens qui votent UMP ?
M. Guy Geoffroy rappelle que les gens sont reçus jusqu'à la fin du mandat, et que le clientélisme est néfaste à la démocratie.

4) Quelle est la probabilité de réélection aux législatives ?
La réponse est complexe : l'élection d'un député possède une dimension locale et personnelle, que n'a pas la présidentielle. De plus, les divisions internes sont un facteur d'échec aux élections.

5) Que dire de l'absentéisme des députés dans l'hémicycle ?
M. Geoffroy tient à corriger ce lieu commun de l'absentéisme des députés, en rappelant que l'essentiel de leur travail est ailleurs : en commissions, dans les missions d'évaluation, le travail sur le terrain dans la circonscription...

6) Qui a rédigé l'article de Wikipedia "Guy Geoffroy" ? 
Attention à la véracité des articles. C'est sans doute une copie du texte existant sur le site du député.

7) Le redécoupage de la circonscription, avec la perte du canton de Mormant, est-il pertinent ? 
Le Conseil Constitutionnel ayant voulu rééquilibrer les circonscriptions, qui passent de 175 000 à 125 000 habitants, il fallait redécouper. La règle appliquée veut qu'un député garde dans sa circonscription la ville dont il est maire ; ainsi Combs-la-Ville est restée dans la circonscription.

8) Que penser de l'absence de références au gaullisme par Nicolas Sarkozy ?
 D'après Guy Geoffroy, on peut rattacher certains actes de M. Sarkozy au gaullisme, tandis que les anciennes sensibilités à l'intérieur de l'UMP se sont très rapidement effacées. 

9) Un député vote-t-il parfois sans être au courant du sujet, en suivant l'avis de son groupe ?
Oui, c'est ce qu'on appelle la discipline de parti.

10) Quel est le rôle de M. Geoffroy dans l'Union Européenne ? 
M. Geoffroy rappelle le fonctionnement des commissions : chaque député doit faire partie d'une des huit commissions permanentes (il appartient à la commission des Lois). Il existe également une commission transversale, la commission des Affaires Européennes, dont M. Geoffroy fait partie, et où il a notamment traité du sujet de la protection des données personnelles à l'échelle européenne.

11) Que penser du cumul des mandats ?
M. Geoffroy est favorable à une "complémentarité" des mandats, qui permet selon lui une connaissance fine et actualisée des situations de terrain, pour que le législateur ne perde pas pied avec la réalité. Il lui paraît en revanche nécessaire qu'on n'aille pas au-delà de deux mandats.

12) Conseille-t-il aux adolescents d'adhérer à un parti, comme il l'a fait lui-même ? 
L'adhésion à un parti permet d'accompagner activement la mise en œuvre des idées qu'on porte, mais elle doit correspondre à une véritable envie.

13) La crise a-t-elle modifié sa façon de travailler ? Oui.

14) En tant qu'ancien proviseur, que pense M. Geoffroy de la première circulaire Guéant sur les étudiants étrangers ?
Sur la capacité d'accueil des étrangers, dire son avis n'est pas honteux.

Le conseil de lecture du député :

Dominique Reynié, Populismes : la pente fatale, Plon, 2012
Voir aussi l'émission "Les Retours du dimanche" d'Agnès Chauveau sur France Culture, consacrée au thème "Populisme : une démocratie dégradée ?"


jeudi 2 février 2012

Les épreuves d'admissibilité

2 février – 15 mars (6 semaines) : préparation du dossier de presse
29 mars : dépôt des dossiers d'admissibilité
2 au 6 avril : oral d'admissibilité.

Déroulement de l'admissibilité :
  1. L'oral
    - Le dossier de presse est présenté à l'oral par le candidat devant une commission d'entretien (chef d'établissement, enseignants, autres personnalités...). 
     
    - Un échange avec le jury a ensuite lieu : vérification des connaissances du candidat sur le sujet, vérification de la motivation du candidat pour Sciences Po (cohérence du projet ScPo avec les autres vœux d’orientation Post-Bac)

    - La commission rédige à l'issue de l'entretien un avis motivé. 
     
  2. L'examen des situations individuelles
La commission examine ensuite le dossier de candidature de chaque candidat en se fondant notamment sur  les résultats scolaires obtenus en classes de seconde, première et terminale, ainsi que sur le résultat obtenu à l'épreuve d'admissibilité.

La commission prend également en compte notamment les éléments suivants : le potentiel du candidat, la progression observée entre la classe de seconde et la terminale, la capacité de travail, la maîtrise de l'écrit, la maîtrise d'une langue étrangère, la curiosité intellectuelle,  la capacité d'adaptation et la motivation.

Le dossier de presse 


Il se compose de trois éléments :
  • Une revue de presse, reproduisant 18 articles environ (tout type de presse écrite)
  • Une note de synthèse présentant le résumé et les enjeux de la revue de presse (2 pages)
  • Une note de réflexion personnelle donnant un avis personnel argumenté sur le sujet. (3 pages)
La revue de presse
Il faut choisir :
  • un sujet qui vous passionne ou que vous maîtrisez. Vous devez vous approprier le sujet et apprendre des choses au jury.
  • un sujet précis et problématisé.
  • un sujet si possible original (peu susceptible d’avoir été pris par vos concurrents) afin que le jury ce souvienne de vous. Evitez les sujets classiques sur lesquels vous manquez souvent de recul.
  • un sujet qui possède des enjeux politiques, ou économiques, ou de société.
N’oubliez pas que vous devez rédiger une synthèse à partir des articles. Il ne faut donc pas se contenter d’articles racontant les faits ; il faut les choisir de manière à avoir diverses explications et interprétations de ces faits (penser, à ce propos, aux éditoriaux par exemple).

La note de synthèse

- Elle présente le sujet de manière complète (dans toutes ses dimensions) et problématisée. Il s’agit de résumer les faits à partir des articles et d’en présenter les enjeux.

- Elle doit être entièrement rédigée dans un style simple et clair. Elle doit être structurée : une introduction, un développement (2 ou 3 parties), une conclusion. Vous devez citer les articles utilisés et montrer quand c’est le cas les différences de perception ou d’interprétation selon les journaux. Aucune faute d’orthographe n’est tolérée.

La note de réflexion personnelle

Elle exprime de manière argumentée un point de vue sur le thème choisi :
  • justification du thème choisi (soit l’exposé des motivations du candidat)
  • analyse personnelle des faits mais de manière argumentée et en respectant les faits.
  • réflexion sur la fiabilité de la presse ou sur celle de tel ou tel journal
  • rapide conclusion sur l’intérêt du travail.