LE DISPOSITIF CEP, C'EST QUOI ?
Mises en place en 2001, les CEP (Conventions éducation prioritaire) constituent l'une des trois principales voies d'entrée en première année à Sciences po Paris – avec le concours et la procédure internationale. En 2014, 151 élèves ont été admis via cette procédure, pour 1.000 candidats. Ils ont intégré la promotion du Collège universitaire (premier cycle de trois ans) réunissant 1.500 étudiants.
Une double sélection : au lycée et à Sciences po
Cette porte d'entrée est destinée aux élèves des lycées partenaires de l'institut, soit 105 établissements dans 19 académies de métropole et outre-mer. En passant par les CEP, pas de concours mais une sélection en deux temps : au lycée puis à l'IEP (institut d'études politiques). Chaque candidat doit réaliser, pendant son année de terminale, un dossier de presse sur le thème de son choix. Un travail présenté devant un jury d'admissibilité, au sein du lycée.
En cas de succès, le candidat passe un oral à Sciences po début juillet durant trente à quarante minutes , devant un jury d'admission composé de cinq personnalités : professeurs des universités, cadres dirigeants, hauts fonctionnaires, enseignants et membres de la direction de Sciences po, personnalités invitées.
3 étudiants sur 4 sont boursiers
Depuis 2001, plus de 1.300 lycéens ont été admis à Sciences po Paris par cette voie. Un nombre en hausse chaque année (ils étaient 17 en 2001, 57 en 2005, 130 en 2010). Tout comme le nombre de lycées partenaires, passé de 7 établissements en 2001 à 85 en 2010 puis 105 en 2014-2015.
Entre 50 et 70 % de ces admis sont des enfants de chômeurs, d'ouvriers ou d'employés. Les trois quarts sont boursiers, selon l'IEP, qui compte 27 % d'étudiants boursiers en première année (chiffres 2014-2015). Une fois à Sciences po, ils obtiennent des résultats académiques comparables aux étudiants entrés par les autres procédures d'admission.Et s'insèrent aussi bien et dans les mêmes secteurs que les autres diplômés.
IL L'A TESTÉ : DENIS, 19 ANS, EN DEUXIÈME ANNÉE À SCIENCES PO
"Plus je comprenais ce qu'était Sciences po, plus je me reconnaissais dans les valeurs", témoigne Denis. // © Myr Muratet pour l'Etudiant
De son lycée de Perpignan à Sciences po Paris, Denis a vécu un double choc, géographique et social. C'est en 2nde que le jeune homme de 19 ans, aujourd'hui en deuxième année, s'est mis en tête d'intégrer l'institut parisien. Son professeur principal d'alors était très engagé dans le dispositif CEP. "Plus je comprenais ce qu'était cet institut, plus je me reconnaissais dans les valeurs", explique-t-il.
Très tôt, Denis s'engage dans le processus avec ses amis. "On voyait les terminales qui s'entraînaient à la revue de presse, ça nous faisait un peu peur", se remémore-t-il en souriant.Deux fois par semaine, le lycée polyvalent Aristide-Maillol organise des ateliers Sciences po, qui débutent toujours par un débat sur l'actualité. "Ça permet de développer l'aisance à l'oral, un esprit critique et ça incite à écouter les autres."
De son lycée de Perpignan à Sciences po Paris, Denis a vécu un double choc, géographique et social. C'est en 2nde que le jeune homme de 19 ans, aujourd'hui en deuxième année, s'est mis en tête d'intégrer l'institut parisien. Son professeur principal d'alors était très engagé dans le dispositif CEP. "Plus je comprenais ce qu'était cet institut, plus je me reconnaissais dans les valeurs", explique-t-il.
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