L'atelier sera consacré à la préparation de l'intervention d'une journaliste ayant réalisé un reportage sur le groupe Boko Haram. Nous analyserons également un reportage sur les Français engagés contre Daech paru dans Le Figaro Magazine en octobre 2015. En 2e partie de séance, préparation de questions à poser lors du prochain atelier.
Dossier spécial APB 2016. Quand ils entrent à Sciences Po après le baccalauréat, les étudiants veulent devenir « ambassadeurs, journalistes, ou faire la paix dans le monde »,
constate, un brin ironique, Cornelia Woll, directrice des études et de
la scolarité à Sciences Po Paris. Les études sur l’insertion
professionnelle réalisées à la fin du master montrent une autre réalité.
A Paris, les diplômés de la promotion 2013 les plus nombreux (19 %)
ont été embauchés dans le secteur de l’audit et du conseil. A l’Institut
d’études politiques (IEP) de Lyon, pour les étudiants de la même année,
le conseil est prisé mais les secteurs de la santé, de l’action sociale
et de la culture recrutent davantage.
C’est le secteur privé qui emploie le plus d’étudiants : 67 % à Lyon,
69 % à Paris, 70 % environ à Rennes. A l’IEP de Toulouse, entre 2010 et
2014, 27 % des diplômés ont été recrutés dans une administration
publique, ils n’étaient plus que 15 % en 2014. Dans toutes les analyses
de long terme, l’administration publique perd de l’importance pour les
diplômés de Sciences Po.
Pluridisciplinarité
Même si former des cadres du privé fait partie des missions des IEP
établies par un décret de 1989, la préférence des étudiants pour le
secteur privé change la donne : Sciences Po perd sa fonction
traditionnelle dans la formation des cadres du public, et la frontière
avec les écoles de commerce s’amincit.
Les IEP forment de plus en plus d’étudiants, et les postes, notamment
d’encadrement, se raréfient dans la fonction publique. A Sciences Po
Paris, la concurrence avec les écoles de commerce est assumée. La
formation, qui compte sept écoles regroupant chacune plusieurs masters
(autour de la presse, de l’administration publique, des carrières
juridiques, etc.), compte créer une école de l’entreprise pour
rassembler les formations déjà existantes en gestion, finance,
stratégie, management et organisation des ressources humaines. Avec pour
but de les rendre plus visibles.
« Ce qui fait la différence avec les écoles de commerce, estime Nelly Couderc, responsable du pôle carrières et partenariats à l’IEP de Bordeaux, ce sont la pluridisciplinarité de la formation de Sciences Po et l’esprit de synthèse de ses étudiants. »
Les deux premières années, ils reçoivent un enseignement de tronc
commun autour du droit, de l’économie, de l’histoire et des sciences
politiques.
« Problématiques actuelles »
En troisième année, ils partent pour la plupart à l’étranger et se
spécialisent au niveau du master. Un profil qui, selon Nelly Couderc,
est de plus en plus recherché, quel que soit le master choisi. « Depuis la crise de 2008, estime-t-elle, les
entreprises cherchent des manageurs plus en phase avec les
problématiques actuelles, capables de s’adapter dans un environnement
dégradé. » D’après elle, les étudiants des écoles de commerce sont davantage des « techniciens ».
Pour que les deux formations se complètent, les IEP de Paris, Lille,
Grenoble, Lyon et Bordeaux ont noué des liens avec des écoles de
management. A Bordeaux, les étudiants qui souhaitent s’orienter vers la
finance profitent du partenariat avec l’Institut d’administration des
entreprises (IAE).
Les étudiants de l’EM Lyon trouvent à l’IEP de la même ville un
apprentissage qui leur permettra de s’orienter vers les affaires
publiques et le journalisme. Ceux de l’IEP cherchent à acquérir des
compétences managériales en intégrant un double diplôme. Rares sont les
étudiants d’IEP qui complètent leur formation par une école de commerce,
preuve peut-être que leur seul diplôme suffit à les faire embaucher.
Le parcours généraliste des étudiants d’IEP fait la différence. En
licence, ils acquièrent un solide bagage en culture générale et en
master, et peuvent devenir journalistes, avocats, diplomates,
magistrats, communicants ou cadres. Et plus rarement rétablir la paix
dans le monde.
1) Découvrir les revues "Sciences Po" du CDI. Choix libre d'un article et présentation orale au groupe.
2)La presse féminine en France : économie de la presse féminine, place de l'actualité dans la presse féminine.
Deux exemples : Marie-Claire et Madame Figaro.
3) Deux reportages de Manon Quérouil-Bruneel dans ces magazines, l'un sur l'enlèvement des lycéennes par Boko Haram en 2014, l'autre sur les Français en Syrie, en octobre 2015.
Préparation de la visite de Manon Quérouil-Bruneel le jeudi 28 janvier.
A] Recherche Internet sur Podemos (20 min.) A l'issue de cette recherche, un élève passera à l'oral pour réaliser une synthèse orale.
1) Pourquoi a-t-on récemment parlé de Podemos ? 2) Qui sont les personnalités associées à Podemos ? 3) D'où provient ce mouvement ? 4) Comment se définit-il ? Quel est son programme ? 5) Quelles conséquences Podemos entraîne-t-il sur la vie politique espagnole ?